On m'a envoyée voir Hélène Lazareff au journal Elle et je suis arrivée là-bas vêtue de la seule robe que je possédais à l'époque : en tricot, noire, que j'étais obligée de laver tous les jours. En arrivant dans les bureaux, je suis tombée sur une femme très élégante, qui portait un tailleur magnifique : c'était Coco Chanel. J'ignorais qui elle était. Elle m'a demandé comment je m'appelais, j'ai répondu "Hanne-Karine Bayer". Elle m'a regardée de haut en bas et m'a dit du tac au tac "Tu t'appelleras Anna Karina". Je trouvais que ça sonnait bien, donc je l'ai gardé.
Anna Karina